Les délégués du préfet : des relais de l'État dans les quartiers

Mis à jour le 30/09/2022
Depuis les années 80, la France a mis en place la politique de la ville dans les quartiers dits «prioritaires», pour pallier aux inégalités sociales et urbaines.

Cette politique globale agit sur tous les pans du droit commun en déployant des projets locaux tant au niveau de l’emploi, de l’éducation, de l’amélioration du cadre de vie, de l’accès à la culture et à la santé ou encore du développement économique. Aussi, la mise en œuvre de la politique de la ville fait appel à la fois à des structures nationales et locales.

Créé en 2008, le dispositif des délégués du préfet vise à mobiliser et à rendre concrète l’action de l’État dans les quartiers les plus fragiles de la politique de la ville.

À l’occasion de la venue de Camille CHAIZE, porte-parole du ministère de l’Intérieur et des Outre-mer, Arnaud COCHET, préfet de Meurthe-et-Moselle, lui a présenté ses trois nouveaux délégués pour le département.

I] - Quel est le rôle d’un délégué du préfet ?

Les délégués du préfet ont en commun leur engagement sur le terrain au plus près des besoins des associations et des habitants.

Au nombre de 300 sur le territoire national, les délégués du préfet sont les représentants de l’État dans les quartiers de la politique de la ville et sont les interlocuteurs directs des acteurs locaux, des professionnels, des associations ou des habitants. Ils coordonnent l’action de l’ensemble des services de l’État et s’assurent de répondre aux enjeux propres à chaque territoire.

Grâce à leur ancrage territorial, ils peuvent faire remonter au préfet du département des informations et des analyses sur le territoire, et émettre des propositions.

Les priorités d’action des délégués du préfet portent sur :
- l’emploi avec par exemple le déploiement de Cités de l’emploi installées grâce à leur appui ;
- la reconquête républicaine et les valeurs de la République et la laïcité, dont bon nombre de délégués sont des formateurs ;
- la résilience des quartiers en accélérant l’amélioration du cadre de vie et la cohésion sociale des habitants (renouvellement urbain, mixité sociale,...).

II] - Les délégués du préfet en Meurthe-et-Moselle

Recrutés pour une durée de trois ans, renouvelable une fois, les délégués du préfet sont des professionnels aux profils divers. Il s’agit essentiellement d’agents issus des trois fonctions publiques (État, territoriale et hospitalière). Une minorité est issue d’autres organismes ou du secteur privé.

Le département de Meurthe-et-Moselle compte 3 délégués du préfet :
- deux sur la métropole du Grand-Nancy ;
- et un sur l’agglomération de Longwy.

Les délégués du préfet exercent leur fonction à plein temps dans les quartiers.
Ils disposent de la légitimité et de la reconnaissance nécessaires pour incarner l’État et se faire les interlocuteurs des acteurs locaux. Ils ont une connaissance fine du terrain. Ce sont des interlocuteurs précieux pour faire remonter les besoins des habitants des QPV et des associations qui y œuvrent.

III] – Pourquoi une politique de la ville dans les quartiers prioritaires de la ville ?

La politique de la ville a pour but de réduire les écarts de développement au sein des villes. Elle vise à restaurer l’égalité républicaine dans les quartiers les plus défavorisés et à améliorer les conditions de vie de leurs habitants, qui subissent un chômage et un décrochage scolaire plus élevés qu’ailleurs ainsi que des difficultés d’accès aux services.

Le département de la Meurthe-et-Moselle comprend 18 quartiers prioritaires (QPV) de taille variable, regroupant une population avoisinant les 50 000 habitants (pour une population globale supérieure à 731 000 habitants).

La politique de la ville va se traduire par des actions concrètes dans les QPV concernant notamment :
- la politique de l’investissement (par exemple, des projets dans le cadre de l’ANRU),
- la politique de fonctionnement (accompagnement des acteurs associatifs, etc)
- et la politique de consolidation du service public (actions en faveur de l’emploi et de la formation professionnelle par exemple).